On est un peu dans un trou noir. On est bloqués à Osh en attendant que nos contacts Slow Food se libèrent. On espère que ça en vaudra le coup car l'expérience de Jalal-Abat nous a un peu refroidi. Sentiment de frustration de devoir attendre dans cette grande ville sans intérêt touristique ni humain.
On passe le matin à essayer de trouver une solution logistique pour poursuivre notre voyage sur Tash Rabat (At-Bashy) en passant par Kazarman. Après moult tentatives, on décide de faire confiance au CBT de Jalal-Abat qui nous promet de pouvoir organiser le tronçon Jalal-Abat Kazarman avec une grosse 4x4 pour le lundi 23 juillet. On passe à contre-coeur par la même nana qui nous a servi de traductrice la veille. Le feeling n'est pas là mais on n'a guère d'autres choix. Traverser le pays d'Est en Ouest s'avèrera bien plus difficile que l'on ne le pensait...
On passe pas mal de temps dans un endroit en face de l'hôtel qui a la prouesse de réunir en un seul lieu un café internet, un centre téléphonique, une guesthouse ("Osh Guesthouse") et accessoirement un magasin de chaussures! On sympathise avec un garçon parlant bien anglais.
On passe dans un guichet de changes. Ici c'est très facile de changer de l'argent car celle-ci circule abondamment avec les trafics de tout genre. Devant nous un jeune homme dépose des soms et récupère la bagatelle de 6000$ en cash dans un sac plastique. Les affaires vont bon train!
Osh rare ville sur notre petite planète qui peut se vanter d'avoir 3000 ans d'histoire derrière elle semble avoir tout perdu de son passé fascinant ou même récent (pas de trace de soviétisation non plus). C'est une méga ville sans queue ni tête, où il fait bon regarder où on marche car les plaques d'égout en fonte ont été quasiment toutes volées pour être refondues!