Gayraz parle un anglais approximatif mais très drôle. Il n'arrête pas d'employer l'expression "you, please", la substituant à n'importe quel mot qu'il ne connait pas. Ainsi pour dire que la Corée a délocalisé la production de la série des Nexia en Ouzbékistan, ça donne la phrase colorée:
"Daewoo Korea Nexia finish. Uzbekistan, you please!"
Gayraz màche du tabac et le crache régulièrement en ouvrant sa portière à pleine vitesse.
A la sortie de Khiva, on découvre les premiers champs de coton. Héritage absurde de l'aire soviétique qui a accéléré la désertification de tout le pays (la mer d'Aral en étant le plus triste et célèbre exemple).
Sur la route à Gazli, on dévore nos premiers shashliks, brochette de boeuf ou d'agneau grillés au BBQ. Quel régal!
Après six heures de route, nous atteignons Bukhara et sur recommandation de Richard nous logeons au Komyl B&B. L'endroit est très beau, maison du XIXème avec beaucoup de charme. La clim marche parfaitement. On va en profiter pour faire une sieste au frais pendant les heures les plus chaudes (il fera 50 degrés à l'ombre ce jour là!).
En fin d'après-midi nous nous lançlns dans les ruelles. La première impression est un peu mitigée. La ville ne se laisse pas dompter d'un premier abord. C'est vrai que nous sommes "gâtés" venant de Khiva où tout est facile et léché. Ici on doit passer par des quartiers sans grands intérêts avant de découvrir des beautés.
Nous finirons cette première journée ici par une sacro-sainte puase à Lyabi-Hauz, place centrale de la ville avec ses délicieuses fontaines qui apportent un soupçon de fraîcheur.