vendredi 31 décembre 2010

[Mae Hong Son] Wat Phra That Doi Kong Mu

Wat Phra That Doi Kong Mu... Un nom impossible mais un lieu à retenir.

C'est le nom du temple perché sur une colline dominant la ville de Mae Hong Son, petite ville à l'extrême Nord Ouest de la Thaïlande à la frontière de la Birmanie.

Endroit magique et baigné de spiritualité. Spectacle inoubliable au coucher de soleil entre processions bouddhistes et lanternes célestes.

L'endroit rêvé pour passer le dernier jour de l'année...






jeudi 30 décembre 2010

[Chiang Mai] Backpackers' heaven

Pendant le long trajet en bus depuis Chiang Saen, je fais la connaissance de Pet.

Jeune étudiant d'une vingtaine d'année, il rentre chez lui pour fêter la fin de l'année en famille. Il aspire à devenir inteprète / traducteur vers l'anglais où à travailler dans le tourisme.

Bien que son anglais soit encore rudimentaire, à force de larges sourires et de patience, on arrive à échanger et il me parle de lui et sa famille. Son frère est tragiquement décédé dans un accident de moto, qu'il conduisait après avoir abusé d'alcool et d’amphétamines (apparemment dont l'usag est courant parmi la jeunesse locale). Son regard pétille de curiosité quand je lui parle de la neige et du bruit tout particulier qu'un manteau neigeux laisse derrière lui.

Chiang Mai, la deuxième ville du pays, est tout en contraste avec le paisible havre de paix au bord du Mékong que nous venons de quitter. Ici les cafés et animations de rues sont légions. Le centre ville est un repaire pour backpackers en manque de civilisation occidentale. Ou de Tour Eiffel...

mercredi 29 décembre 2010

[Chiang Saen] Opium et lanternes

Nous louons une moto et remontant le fleuve Mékong jusqu'à Sop Ruak, le coeur du Triangle d'Or.

Dans ce haut lieu de trafic à la frontière du Laos et de la Birmanie se dresse le Hall of Opium, un musée moderne au milieu d'un gigantesque parc à flanc de collines.

La visite commence par un long tunnel dans le noir où apparaissent sur les murs des visages torturés par les abus de consommation de l'opium et de ses dérivés mortels (morphine, héroïne). Le musée à la scénographie des plus modernes nous guide à travers l'histoire de cette plante connue depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours avec la traque des narco-trafiquants. Le message est clair: l'opium tue et détruit les vies.

Une visite en ce lieu s'impose même si nous ne sommes pas dupes du message de propagande du gouvernement thaï qui prétend avoir éradiqué ce fléau de son territoire.

Notre soirée sur les bords du Mékong sera beaucoup plus légère et ... lumineuse.

Nous y découvrirons pour la première fois la tradition d'allumer de gigantesque lanternes de papiers pour les lancer et illuminer le ciel étoilé. Quelle magie de voir scintiller ces dizaines de foyers orangés suivre inéluctablement un même tracé au gré des vents. L'occasion de faire un voeu et de le suivre des yeux pendant de longues minutes.

mardi 28 décembre 2010

[Chiang Saen] Sunshine Kitchen's brothers

A 1h30 de bus de Chiang Rai, se trouve la charmante ville de Chiang Saen, au bord du fleuve Mékong.

Petite ville tranquille où il fait bon vivre. Fort contraste avec le coeur du Triangle d'Or symbolisé par Sop Ruak quelques kilomètres plus au nord.

On débarque au Sunshine Kitchen, une résidence qui offre des chambres sur le bord du fleuve. Tenu par deux frères parlant parfaitement l'US English, l'endroit est sur la décadence suite au décès récent de leur mère.

Les deux frères cherchent à vendre cet endroit pour se retirer à Bangkok et mener une vie de rentiers. L'un des frères travaille à Mae Hong Son pour le compte du gouvernement américain. Il accueille et forme les réfugiers politiques de Birmanie. Il leur apprend les bases de la société (individualiste) américaine aux antipodes du modèle communiste de la dictature militaire birmane.

Après deux semaines de cours, ils sont sensés maîtriser la base de la recherche d'un emploi, comprendre le système de couverture sociale et médicale et surtout commencer à pratiquer l'US English. Selon mon interlocuteur, les jeunes mettront 4 à 5 ans pour s'adapter à leur nouvelle vie aux USA. Pour les personnes plus âgées, ce sera beaucoup plus long, voire impossible.

A Chiang Saen, nous cotoyons pour la première fois depuis notre arrivée la communauté chinoise. Ici embarquent et débarquent bon nombre de marchandises pour et en provenance de Chine (Yunnan). Le flux des travailleurs chinois portant des masses considérables sur leurs épaules entre les quais et les bateaux est incessant.

La pulsation économique du géant voisin se fait sentir. On mangera d'ailleurs dans l'une de leur cantine au bord du Mékong.

lundi 27 décembre 2010

[Chiang Rai] Excursion à Ban Ruammit

Je fais la connaissance de Japa, un membre de la tribu Lahu, que je rencontre à l'ambarcadère des bâteaux. Je me laisse tenter par un tour en speed-boat pour remonter la rivière jusqu'à Ban Ruammit pour aller à la rencontre des éléphants.

Japa est discret, plutôt sur la réserve mais au fur et à mesure que la journée passe, il s'ouvre un peu et me parle de lui et de la vie des communautés locales. Les mariages ici se font exclusivement au sein d'une même tribu. La place des éléphants dans l'économie locale a considérablement changée au cours des derniers 25 ans. Avec la disparition de la forêt et du bois, les éléphants sont réduits à divertir les touristes. Pas évident pour ce grand pachiderme de trouver sa place dans une société qui change très vite.




dimanche 26 décembre 2010

[Chiang Rai] Hill tribes or not hill tribes?

Direction le Nord, sa fraîcheur, ses montagnes et ses "hill tribes". Une petite visite au musée local pour comprendre un peu mieux qui sont ces peuples des collines (les fameux Karen avec leur cou étiré par des anneaux, mais aussi les Akkha, Hmong, Lizu....).

Pas évident de les approcher sans tomber dans les pièges du tourisme visite-au-zoo-humain, qui consiste à mes yeux à aller le rendre visite sans qu'aucune retombée (économique, culturelle, humaine) n'aille à la communauté. La quête du tourisme responsable implique donc des choix et ne disposant de pas assez de temps pour organiser une rencontre, je préfère ne pas aller les déranger.

Pas évident non plus de comprendre que le gouvernement ne leur donne pas la nationalité thaï, les privant ainsi de tous leurs droits fondamentaux (droit au logement, à l'éducation, accès aux soins).


samedi 25 décembre 2010

[Bangkok] Immersion bouddhiste

En Thaïlande, on commence peut être toujours par le tour des bouddhas.

Nous ça a commencé par le Wat Pho où se trouve ce bouddha couché géant recouvert de feuilles d'or et enfermé dans un temple bien trop petit pour l'accueillir.

C'est touchant de se mesurer à son gigantisme et de le contourner jusqu'à avoir la curiosité blasphématoire d'aller ausculter la plante de ses pieds.








C'est au Amulet Market que nous prenons notre premier contact avec le mythique Street Food thaïlandais. On s'enfile une paire de brochettes chicken satay sur le pouce. Les saveurs des curries mijotés où s'émanent des effluves de citronnelle, gingembre et coriandre nous plongent directement dans notre dépaysement asiatique et nous fait très vite oublier les tracas de l'hiver européen. ça y est, nous sommes en Asie avec nos quatre sens en éveil.

Dans l'après-midi nous nous perdrons dans les délicieuses ruelles près du Barge Museum où au détour d'une maison apparaît un temple abandonné. Sur sa façade arrière, caché du regard des passants, là où joue les enfants du quartier, se dresse un magnifique bouddha noir. Saisissant d'une beauté naturelle et juste.

vendredi 24 décembre 2010

[Bangkok] Wat Arun by night

Ce voyage ça a commencé comme un cadeau. La cadeau de pouvoir prendre notre vol quand tout laissait à croire que c'était perdu, que les intempéries au départ de Paris en ce 23 décembre 2010 au soir avaient gagné la partie.

Mais c'est une fois assis dans l'avion le coeur palpitant à 200 que nous avons réalisé que notre rêve thaïlandais allait pouvoir se réaliser. Que tout ce nous allions vivre était un bonus. Merci à Joe-le-taxi parisien avec ses pneus neiges et sa conduite fangio.

Arrivés de nuit à Bangkok. 30 degrés et une moiteur à mettre à l'épreuve le plus performant des déodorants, nous nous posons rapidement sur la terrasse du Arun Residence avec une magnifique vue sur Wat Arun. Le sourire aux lèvres nous nous délectons de la musique jazzy de noël;, ambiance feutrée Rockfeller Centre à New York...