mercredi 31 décembre 2008

Hommes et femmes du Rajasthan


Toutes les photos ici.

samedi 20 décembre 2008

[Agra] Taj Mahal où es-tu?

D'abord Agra ça se mérite. Trajet en train, Sleeper Class without AC , coincés comme des sardines à quatre ou cinq sur une banquette une place. Et "quand il n'y a plus de places, il y en a encore!". Et avec 3 heures de retard.

Du coup, arrivée à deux pas de la 7ème merveille du monde à... 1h du matin, épuisés.

Puisant dans nos dernières énergies, on se réveille quand même à 6h du mat pour être parmi les premiers à découvrir le Taj Mahal.

Résultat: file d'attente d'une heure et brouillard crème double. Autant dire que le Taj ne s'est pas montré sur son meilleur jour. Pureté franchement masquée par les impuretés de l'air et des touristes de masse.

Heureusement qu'Agra récèle d'autres merveilles et nous comblerons notre soif de beauté avec une visite du fort d'Agra, une merveille de pierres rouges et de marbre blanc entourée d'une végétation luxuriante.

Loving India.

mercredi 17 décembre 2008

[Jaipur] Vibrations bollywoodiennes

Jaipur, notre première grande ville en Inde.

Jaipur, son lot de pauvreté, son trafic, sa pollution étouffante, ses arnaques aux pierres précieuses, mais aussi ses vibrations, ses bazars à vous faire tourner la tête, sa street food merveilleuse.

Qui dit grande ville, dit mise en valeur des attractions touristiques.

On visitera ainsi aux pas de course (de notre guide!) le parc des instruments astronomiques crée par le Maharajah.

Véritable obsession pour les cadrans solaires et autres calculateurs astronomiques. On n'accroche pas forcément mais ça passe bien avec quelques fous rires.



Par contre, là où on a adoré c'est se rendre au Raj Mandir, le cinéma Bollywood de la ville.

Tout d'abord pour son ambiance mêlée ouverte de rugby aux guichets unisex. Ensuite pour sa moquette quadruple épaisseur dans le hall d'accueil au plafond pièce montée fraise chantilly. Mais aussi pour son écran "tu n'es pas cap' de faire plus grand!".

Et bien sûr enfin pour les hurlements et les rires dans la salle aux moindres rebondissements de l'intrigue music-hall bon enfant.

Une aventure en technicolore à ne rater pour rien au monde. Ne pas comprendre l'Hindi est bien entendu un détail.

mardi 16 décembre 2008

[Pushkar] Spiri-tu-alité

Pushkar et son lac sacré. Haut lieu de spiritualité mais aussi malheureusement de défonce aux drogues dures et douces.

En faisant abstraction des occidentaux baba cool un peu "full of shit", on découvre au coucher de soleil une atmosphère envoûtante autour du lac.

Sur fond sonore de clochettes et de chants, enveloppés dans un nuage d'encens, on se laisse prendre au rythme de la méditation.

On marche pieds nus au milieu des vaches et des pigeons.

On évite soigneusement les offrandes de fleurs au lac, arnaques à touriste bien connue. On se pose sans rien dire et on observe, sans rien dire.

On savoure aussi le génie de la cuisine de rue, dans un bistrot qui ne paye vraiment pas de mine, mais où le cuistot aux allures de sherpa avec son bonnet de laine offre une cuisine épicée des plus savoureuses, en toute modestie.


dimanche 14 décembre 2008

[Bundi] Romeo et la Tara Guesthouse

Bundi restera aussi un souvenir mémorable pour les gens que nous y avons rencontrés.

Romeo d'abord. Il a croisé notre chemin dans la rue. Jeune homme très vif et intelligent de 18 ans. Il a plein de projets dans la tête. Il veut faire quelque chose de sa vie.

Son regard pétille et son sourire est éclatant de sincérité. Comme il dit, il n'a rien à vendre. Il aime juste tchatcher avec les touristes pour attiser sa soif de l'Ailleurs. Il a le temps. Il prend le temps de nous rencontrer.


C'est Romeo qui nous a fait découvrir la merveilleuse Tara Guesthouse. Une vraie possibilité de séjourner chez l'habitant de façon authentique.

Pendant quelques jours trop courts, nous avons pu partager la vie de Sarika et de son beau-frère Jitu et de leurs enfants.

Ambiance "Les cerfs-volants de Kaboul" sur les toits pour préparer la grande compétition annuelle du 14 janvier.

On côtoie les dures lois de la société indienne où la belle-fille travaille nuit et jour au service de sa belle famille.


[Bundi] Magie d'un palais de Maharajah décadent

Bundi, notre coup de coeur du Rajasthan. Ville paisible, magique dont on ne voudrait pas repartir.

Le palais et la forteresse archi-dominent la ville qu'ils regardent d'un regard protecteur.

Le Maharajah a laissé à l'abandon son palais suite au décès de sa femme dans sa jeunesse. Il n'a pas voulu reconstruire sa vie et a laissé son palais aux bons soins des centaines de chimpanzés qui peuplent la colline.

Sous le porche d'entrée on découvre avec stupéfaction la salle des archives de la ville, livrée entièrement aux chauves-souris.

Ambiance "Palais des Rêves" de Kadaré avec un employé qui feuillete des tas de documents lavés par le temps.

Par un labyrinthe subtil de couloirs et de pièces, on déjoue petit à petit la gravité pour s'approcher du ciel immaculé.

Tour de Babel ornée de fresques plus sublimes les unes que les autres.

Pendant nos quelques jours à Bundi nous apprenons qu'un français de 76 ans est mort ici de vieillesse. Il a sans doute décidé de venir passer ses derniers instants ici, ayant trouvé ici tout ce qu'il cherchait pour être en paix.


samedi 13 décembre 2008

[Chitorgarh] Salif le rickshaw man

Chitorgarh. Nous ne pensions pas nous y arrêter. Mais ce fût un carrefour naturel entre Udaipur et Bundi, notre destination.

Comme toute étape inattendue, elle s'est révélée merveilleuse. Rencontre avec Salif, rickshaw man, qui nous emmènera à bord de son Piaggio Ape flambant neuf à la découverte de l'immense forteresse de la ville.

Salif ou "Huggy les bons tuyaux". On se laisse guider par cet homme si sympa et qui aime la rigolade.

On découvre les merveilles du fort, tout en se délectant de la compagnie de Salif.

Le voyage c'est aussi la causette, les blagues. Pas seulement admirer des beautés architecturales. Voyager c'est un peu rentrer dans la vie de nos compagnons de voyage. C'est connecter entre habitants d'une même planète minuscule. C'est prendre le temps de rater quelque chose pour prolonger une conversation.



vendredi 12 décembre 2008

[Udaipur] Bazar

Réveil à 5h du matin un peu violent aux hurlements des hauts parleur style Corée du Nord du Jogdish Temple tout proche.

Quand c'est l'heure de méditer, ça ne rigole pas!

Matinée au bazar à la chasse aux épices et aux portraits. Notre appareil photo génère parfois presque des émeutes de liesse.

On comprend ici que notre sphère privée est réduite au minimum.


Plus tard je rencontre Mukesh, tailleur de génie qui grâce à son équipe de 25 personnes peut te faire un costume trois pièces en moins de 24 heures chrono pour un prix dérisoire.


Il aime montrer son album photos de tous les costumes et robes qu'il a déjà réalisés pour des touristes apparemment comblés. C'est comme ça l'Inde. On se parle sur un trottoir sans compter son temps. En Europe, je trouve que l'on a perdu cette spontanéité, cette disponibilité, cette curiosité.

Qui a parlé de pays en voie de développement?

jeudi 11 décembre 2008

[Udaipur] City Palace et Thali

Belle surprise en attendant le bus pour Udaipur.

Nous tombons sur les convives d'un mariage qui se rendent à Udaipur pour une fête d'une semaine. On attire très vite leur curiosité.

Tant bien que mal un dialogue par sourires interposés s'installe (No Hindi, No English). Un musicien sort sa flûte, un autre ses castagnettes. Les chants fusent. C'est la fête avant l'heure. Loving India!

Arrivés à Udaipur, on fuit très vite le centre touristique Disneyland autour du Jogdish Temple et on va se réfugier au merveilleux City Palace.

Visite du palais du Maharajah au soleil couchant. Les centaines de pigeons offrent un bal magique et les innombrables pièces du palais forment un labyrinthe tridimensionnel avec vues imprenables sur le lac (au niveau bien bas pour la saison).

Là encore, les bruits de la ville ne nous arrivent que comme un doux murmure. On se sent flotter dans les airs, en dehors du temps.

Le soir nous mangeons notre premier Thali, plateau formé de plats servis à volonté poar une armée de serveurs qui défilent à toute allure.

On apprend à manger épicé et à calmer l'ardeur du feu en mordant fermement dans les chapati et la sauce yaourt.

On observe les autres tablées. On est observés. Le dialogue est facilement instauré dès lors que nos amis de rencontre parlent un peu anglais.

mercredi 10 décembre 2008

[Ranakpur] Temple Jain en pleine nature

A 5 heures de bus de Jodhpur se trouve le temple Jain de Ranakpur.

Ici point de klaxons, pas de pollution, à peine quelques voix viennent rompre le silence et le champ des oiseaux.

Temple ouvert sur le ciel, transpercé par la végétation est une forêt de colonnes en marbre blanc. On se perd dans ce dédale et seul un son de clochette nous ramène au cœur de son activité spirituelle.

Harmonie temple-nature où cohabitent singes, écureuils, abeilles, moines et pèlerins.

En regardant de plus près, on découvre de nombreuses scènes sculptées tirées du Kamasutra. On est bien loin de nos vierges folles et sages sur nos cathédrales gothiques.

On prend le temps de revenir sur le site pour voir le temple sous différentes lumières.

Rien de tel que les reflets de lune pour en apprécier toute sa blancheur.


mardi 9 décembre 2008

[Jodhpur] Ucha et la forteresse de Mehrangarh

Nuit sans moustiques grâce à notre super prise "All out" achetée au bazar la veille.

Autour d'un cours de cuisine, on entre un petit peu dans la vie d'Ucha. Confidences autour des fourneaux sur la société indienne, ses traditions, ses mariages d'amour et forcés, le rôle des femmes...

Ici on cuisine avec peu de moyens. On coupe les légumes sur une assiette à même le sol ou sur un rebord de fenêtre. On retourne les chapati avec les doigts au risque de se brûler. On cuisine sur un réchaud à gaz entre deux sacs d'épices et des souris qui pointent régulièrement leur nez attirées sans doute par le bruit et les odeurs.


Visite de la forteresse de Mehrangarh et son palais qui surplombe Jodhpur.

Magie de l'Inde au coucher de soleil. On découvre toute l'ampleur de la ville bleue.

Déambulation dans les salles du palais, défilé de femmes en saris multicolores.

On prend le soleil par la main. On se laisse bercer par le vrombissement dans la ville qui bout au dessous de nous. On échange moult sourires avec les badauds. On est heureux d'être ici.

lundi 8 décembre 2008

[Jodhpur] Clock Tower

Dans le contexte des attentats de Mumbai, nous décidons de ne pas rester à Delhi et de prendre dans la foulée un vol intérieur pour Jodhpur.

Première expérience d'un auto-rickshaw qui se faufile au millimètre près dans le réseau capillaire des ruelles de plus en plus bondées du centre historique près de Clock Tower. On pose nos sacs chez Mme Hindu au Saji Sanwri Guesthouse.

Maison tout en verticalité aux portes très basses. Nous procédons à la visite des lieux au son de "Head down! Head down!" de Mme Hindu. Certes, la salle de bain n'est pas "spotless" comme l'annonçait notre cher Lonely Planet, mais on ne serait pas vraiment en Inde si tout était inodore et immaculé.

Sans plus attendre, on se précipite dans les ruelles en direction du bazar autour de la Clock Tower. Vertige de photos, baignade dans un flux continu d'épices, de klaxons, de sourires. et de vaches.

Les enfants adorent être pris en photo. Au coeur du bazar, nous rencontrons Ucha qui tient un magasin d'épices. Elle nous offre un thé et nous propose de faire un cour de cuisine ensemble le lendemain. On est ravis.

Dîner sur le toit du restaurant Nirvana. Vue magique sur la ville bleue de nuit et sa forteresse.